GRCI 2025 | Dame de cœur
Maladie coronaire de la femme : des spécificités encore trop souvent sous-estimées
La session Dame de cœur, organisée lors du GRCI 2025, a mis en lumière les particularités et les inégalités liées à l’infarctus du myocarde chez la femme, notamment chez la femme jeune.
Marine Quillot a rappelé que les études, dont le registre WAMIF et une vaste cohorte américaine, convergent : dans 9 cas sur 10, la femme présente une douleur thoracique, tout comme l’homme. La différence vient du fait qu’elle exprime plus fréquemment des symptômes associés – fatigue, anxiété, épigastralgie – qui peuvent brouiller le diagnostic.
Le constat le plus préoccupant reste celui du pronostic plus défavorable des femmes jeunes. Plusieurs facteurs sont en cause :
un retard d’appel au SAMU (au moins 20 minutes en moyenne, observé en France comme à l’international),
dans certains pays, un délai préhospitalier plus long pour les femmes,
l’importance de l’orientation vers des centres experts, qui améliore significativement le pronostic.
En France, bonne nouvelle : le délai préhospitalier ne diffère pas selon le sexe. Mais le retard initial d’appel et le besoin de reconnaissance spécifique de la pathologie féminine demeurent des enjeux majeurs.
La session rappelle ainsi l’urgence de sensibiliser le public, améliorer la communication médicale et développer l’expertise locale pour réduire ces inégalités encore trop marquées.